>>>> de temps en temps, on se parle avec Cyrille, Nicola et Victor from London, mais on le faisait déjà avant, quoique j'ai toujours préféré le téléphone.
Cyrille quand à lui utilise de toutes façons beaucoup ce mode de communication dans son travail de "concept artist" et "story board artist". Comme beaucoup de travailleurs indépendants, il travaille chez lui et il lui arrive de ne pas sortir pendant des jours
>>>> On s'était dit qu'on se prenait un café et oh stupeur, on m'a demandé d'évaluer la qualité de l'appel
>>>> On est éparpillés entre Montreuil, Créteil, Villejuif, Les Mureaux (où nous avons tous grandi), Lyon, Enghien-Les_bains, et le Mexique.
Les appels en visio machin, on pratiquait déjà depuis des années puisque mon frère ne revient jamais en France. Mais depuis mi-mars, nous nous réunissons tous, et ça c'est une première.
# la famille / le « distanciel »
Au début on nous a dit #restezchezvous, #viveletélatravail, bon bref. Les GAFA vont s'en mettre plein les poches, aspirer goulument toutes nos données personnelles mais tant pis on s'en fout, on n'est bien obligé d'en passer par là pour #garderlecontact avec ceux qu'on aime, #telétravailler avec ses collègues dans sa chambre ou dans sa cuisine pour faire avancer le business. C'est comme ça, on s'adapte. On peut trouver ça cool, marrant, finalement pas si mal, saoulant, fatiguant, mais on est toujours plus chanceux derrière nos écrans qu'à la caisse du supermarché, mal masqué dans les services de réanimation des hôpitaux à sauver des vies, ou sur les Fenwick des entrepôts d'Amazon ou de Carrefour.
Il faudra donc s'y faire, deux nouveaux vocables tout droit venus du jargon des entreprises se sont sournoisement immiscés dans la dernière mouture du CoviDictionnaire printemps 2020 : présentiel,distanciel. Même le correcteur orthographique fait de la résistance. La vie devient une grande conférence avec plein d'espace vide autour de soi et vous serez prié d'évaluer votre ami, père, mère, cousine, copain de classe sur la qualité de votre échange en fin de conversation. Au secours...
