>>>> J'ai sorti ma pancarte en fin d'après midi, et à 17h11, sont passés, Anna Liza et Charles

>>>> 17h39 : Carole et Thomas. Elle est professeur des écoles, il est photographe.

>>>> 17h48 : Thomas, Emma et Léo. Je connais déjà Thomas et son petit garçon, rencontrés la semaine dernière, et désormais le trio formé avec Emma dont je fais la connaissance. Léo me pose quelques questions, on s'est aperçu que la première fois que je les ai rencontrés, juché sur les épaules de son père, il avait une bien meilleure vue que quiconque sur les objets hétéroclites qui peuplent mon bureau. Il rêvait de voir un casque de chantier rouge posé sur la tête d'une tête à coiffer pour les apprentis coiffeurs

>>>> 18h00 : Salomé et Romane, deux copines d'Esther.

>>>> et puis comme c'était le 1er mai, j'ai accroché une image qui parle du travail, extrait d'une série sur des simulacres de décorations honorifiques. Ça a fait ricaner les passants, ce mélange col blanc / cols bleus... sinon, pas de manifs dans les rues du pays, j'ai eu vent des quelques manifs en chambre avec des Playmobil et plus concrètement, tout près, de personnes nassées et par les policiers sous la halle du marché de Croix de Chavaux puis délogées et verbalisées lors d'une tentative de distribution solidaire de fruits et légumes. Joli mois de mai...

# distanciation sociale garantie / J10 _ ven 1er mai 2020

Ce qui me manque dans cette histoire, c'est la possibilité de rencontrer des gens comme je le fais d'habitude dans le cadre de mon travail de photographe. Donc un matin, j'ai fabriqué une pancarte que j'accroche à ma fenêtre lorsque je travaille dans mon bureau (qui donne sur la rue). parfois des passants me hèlent... JOURNÉE 10.[photo à ma fenêtre © stéphane durieu]

Parfois au hasard des conversations, j'apprends quelques détails sur les passants. aujourd'hui : Thomas Raffoux, photographe